C’est à Vénissieux, le 16 juillet 1981, qu’ont été photographiées les premières voitures en feu. Ce jour-là débutait sous le joli nom de « été chaud des Minguettes », la crise des banlieues qui a pris l’ampleur que l’on sait.
En 2007, André Gerin, alors maire de Vénissieux depuis 1985, commune sur laquelle se situent la cité des Minguettes, a raconté sans fard la vie des quartiers, décrivant la violence, l’économie parallèle, les difficultés d’intégration et la misère. Il dénonçait ce qu’il appelait les « ghettos de la République ».
En 2012, date de cette seconde édition, les ghettos de la République sont encore et toujours là. Et l’on a toutes les raisons de craindre que la situation perdure, sous l’œil indifférent de responsables politiques qui ont toujours mieux à faire et plus urgent à traiter.
Pire même, l’auteur qui vit toujours aux Minguettes, souligne le développement inquiétant d’un islam radical qui, nourri par la misère et le désespoir, s’épanouit et impose ses lois au mépris de la laïcité, pourtant au cœur de notre pacte républicain.
Au risque de choquer son camp politique, il explique comment la réalité l’a conduit à faire de la sécurité sa priorité. Une fois encore, il somme la gauche de prendre cette question à bras le corps, faute de quoi elle verra une partie significative de son électorat choisir l’abstention ou, pire, le Front National.
« Notre pays est au bord de la rupture » : André Gerin interpelle Macron et Roussel
”Après les cinq jours d’émeutes, l’ancien député-maire communiste de Vénissieux André Gerin en appelle au Président de la République, Emmanuel Macron, et au premier secrétaire du PCF, Fabien Roussel. Il réclame un pacte républicain et un plan « orsec » pour éviter que le RN n’arrive au pouvoir en 2027.”
Interview d'André Gerin > A partir de 1:08:45
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Les ghettos de la République
André Gerin
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